Le Burkina Faso et le Fonds monétaire international (FMI) ont conclu un accord de financement d’environ 32,7 millions de dollars, à l’issue d’une mission de revue tenue du 29 octobre au 12 novembre 2025 à Ouagadougou. Cet appui intervient dans le cadre de la quatrième revue du programme soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC), a annoncé l’institution financière internationale dans un communiqué.
Selon le FMI, l’accord, qui doit encore être approuvé par le conseil d’administration, permettra le décaissement de 24,1 millions de DTS, portant ainsi à 130,8 millions de dollars le montant total déjà décaissé au titre de la FEC. Les discussions entre les autorités burkinabè et l’équipe du Fonds ont abouti à un consensus sur les politiques économiques et financières nécessaires à la poursuite du programme.
Le chef de mission du FMI pour le Burkina Faso, Jaroslaw Wieczorek, a souligné que la dynamique économique du pays se renforce, portée notamment par la hausse récente des prix internationaux de l’or et les réformes engagées dans le secteur minier. « La croissance du PIB réel devrait atteindre 5 % en 2025 et rester robuste en 2026 », a-t-il indiqué. L’inflation, quant à elle, devrait rester contenue, estimée à -0,5 % en moyenne en 2025, avant de redevenir positive en 2026 tout en demeurant en dessous de l’objectif médian de la BCEAO.
Le FMI note également que les exportations d’or, en progression, devraient conduire à un léger excédent de la balance courante en 2025 et à court terme. Cette résilience économique s’appuie sur la performance du Burkina Faso dans le cadre de la FEC : les autorités ont respecté les principaux critères budgétaires et de financement fixés pour le premier semestre 2025, à l’exception d’un seul objectif indicatif.
Sur le plan des réformes, le Burkina Faso a enregistré des avancées notables, notamment sa sortie de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). Le gouvernement a également mis en œuvre plusieurs mesures structurelles visant à améliorer la gouvernance et la transparence budgétaire, dont l’adoption d’un plan d’action fondé sur le diagnostic de gouvernance du FMI.
Jaroslaw Wieczorek a par ailleurs rappelé que le programme proposé par les autorités dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) soutiendra les efforts du Burkina Faso pour renforcer sa stabilité macroéconomique et réduire sa vulnérabilité face aux chocs climatiques, de plus en plus fréquents dans la région.
Le FMI a conclu en saluant « l’engagement des autorités burkinabè, la qualité des échanges » et « leur chaleureuse hospitalité » durant la mission.




