Le gouvernement burkinabè a adopté, ce 4 décembre 2025, en Conseil des ministres, un projet de loi portant sur un nouveau Code pénal, marquant un tournant significatif dans la législation nationale. Cette réforme prévoit notamment la réintroduction de la peine capitale pour certains crimes graves, tels que la trahison et le terrorisme.
Selon le gouvernement, cette initiative vise à répondre aux “aspirations profondes du peuple”, en renforçant la répression des actes considérés comme les plus graves pour la sécurité nationale. Outre la peine de mort, le texte durcit également les sanctions pour les délits routiers et les crimes économiques, et introduit une interdiction explicite de l’homosexualité, suscitant déjà des réactions contrastées au sein de la société civile et des organisations de défense des droits humains.
Ce projet de loi marque un revirement par rapport aux orientations législatives précédentes, après l’abolition de la peine de mort pour les crimes de droit commun en 2018. Les observateurs notent que cette réforme pourrait relancer les débats sur les droits fondamentaux et la justice pénale au Burkina Faso, tout en reflétant la volonté des autorités de durcir leur politique sécuritaire face aux menaces internes et régionales.
Le texte sera désormais soumis à l’Assemblée nationale pour examen et adoption, une étape qui promet des débats houleux entre partisans d’une politique répressive renforcée et défenseurs des droits humains.




