Depuis la réduction des tarifs médicaux décidée par le gouvernement burkinabè en mai dernier, les hôpitaux du pays enregistrent une affluence sans précédent. Une décision saluée à la fois par les soignants et les patients, qui retrouvent peu à peu l’accès aux soins de qualité, longtemps freinés par des coûts prohibitifs.
« Les malades ne sont plus stressés à l’idée de faire un scanner ou une IRM grâce à la baisse des coûts », déclare Mady Zorne, directeur du centre hospitalier régional de Ziniaré, dans la région du Plateau-Central. Ses propos, relayés par le Service d’information du gouvernement burkinabè, traduisent un soulagement palpable dans les établissements sanitaires du pays.
Au CHU de Bogodogo, dans la région Centre, une patiente témoigne avoir passé une IRM à 40.000 francs CFA, soit environ 72 dollars, contre 100.000 francs CFA (179 dollars) auparavant. Une chute des prix qui ouvre l’accès à des examens jusque-là considérés comme un luxe. Même constat au CHU Yalgado Ouédraogo, à Ouagadougou, où les séances de dialyse connaissent une hausse significative. La suppression de la caution de 500.000 francs CFA (896 dollars), auparavant exigée, a permis à plus de 300 patients par semaine de bénéficier de ce traitement vital.
Dans le même hôpital, le nombre d’examens de scanner a augmenté de 38%, tandis qu’au centre hospitalier régional de Ziniaré, les demandes ont triplé, selon son directeur. Une dynamique rendue possible par la volonté politique d’agir concrètement sur les prix des soins.
Fin mai, le gouvernement burkinabè avait en effet annoncé une baisse des prix sur plusieurs composantes du système de santé : médicaments essentiels, consommables médicaux, vaccins et examens complexes. L’impact est déjà visible sur le terrain.
Cette semaine, pour mesurer les effets de cette réforme, le ministère de la Santé a organisé une tournée de presse. Objectif : permettre aux journalistes d’observer les réalités dans les centres hospitaliers et de recueillir les impressions des professionnels comme des patients.
L’initiative marque une étape dans la transformation du système de santé burkinabè. En allégeant la charge financière des familles, l’État renforce non seulement l’accès aux soins mais aussi la confiance des citoyens envers les structures sanitaires publiques.
D’après Sputnik Afrique, cette réforme s’inscrit dans une volonté plus large d’amélioration des conditions sanitaires du pays, dans un contexte où les inégalités d’accès aux soins restent un défi majeur.