Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accordé lundi dernier une audience à l’ancien Président sud-africain Jacob Zuma au palais de Koulouba. Accompagné du ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, l’ex-chef d’État sud-africain a évoqué avec son hôte la question de la « libération réelle » du continent africain, un thème cher à la fois à l’histoire panafricaine et à la trajectoire politique des deux dirigeants.
À l’issue de la rencontre, Jacob Zuma a salué l’engagement du Burkina Faso dans la défense de la souveraineté africaine et la quête d’indépendance totale vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. « Je pense que ce pays a fait quelque chose de merveilleux. C’est pourquoi j’ai cherché à rencontrer le Président pour discuter avec lui et voir ce que nous pouvons faire ensemble pour continuer la lutte pour la libération de l’Afrique », a-t-il déclaré.
L’ancien compagnon de lutte de Nelson Mandela a, par ailleurs, dénoncé la persistance des logiques de domination économique et politique sur le continent. « Les colonisateurs pensent que les richesses de l’Afrique leur appartiennent. Disons maintenant que trop, c’est trop, c’est fini », a-t-il lancé, appelant les peuples africains à prendre pleinement leur destin en main.
Jacob Zuma a enfin salué le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, qu’il considère comme une source d’inspiration pour une nouvelle génération d’Africains déterminés à bâtir un continent libre et maître de ses ressources. Selon lui, le Burkina Faso incarne aujourd’hui un exemple concret de résistance, de souveraineté et de dignité africaine.
Cette audience s’inscrit dans un contexte de renforcement du discours panafricaniste porté par le Burkina Faso, qui multiplie les initiatives diplomatiques pour consolider la solidarité entre nations africaines partageant la même vision d’émancipation et de coopération Sud-Sud.




