La capitale congolaise abrite depuis le 29 septembre un atelier régional consacré au renforcement des capacités en communication des risques et engagement communautaire (CREC). Organisée au profit des membres de la communauté de pratique CREC pour la santé publique, cette rencontre ambitionne de doter les États membres d’outils efficaces pour mieux anticiper et gérer les crises sanitaires.
Pendant quatre jours, experts et représentants des pays africains vont échanger sur l’utilisation des données sociales et comportementales dans la préparation, la riposte et le suivi des interventions de santé publique. L’accent sera mis sur la gestion des rumeurs, des idées fausses et de la désinformation, notamment en période de vaccination.
Partage d’expériences et perspectives
Les discussions incluent également le retour d’expériences de la première phase de l’initiative « Sauver des vies et des moyens de subsistance ». Des stratégies communes seront explorées afin de renforcer la collaboration entre les réseaux régionaux de communication des risques et Africa CDC. L’atelier prévoit en outre la désignation de représentants au sein du groupe de travail technique continental sur les vaccins de l’Africa CDC.
Des objectifs clairs
Le coordonnateur régional d’Africa CDC, Brice Bicaba, a insisté sur l’importance de la solidarité et de la vigilance des participants pour « jouer pleinement leur rôle ». Il a réaffirmé l’engagement de son organisation à soutenir les États membres dans le renforcement de leurs systèmes de santé et dans la prise en compte des préoccupations des populations.
Représentant le ministre de la Santé et de la Population du Congo, le Dr Jean Claude Emeka, directeur de l’hygiène et de la promotion de la santé, a souligné que la CREC constitue « un outil crucial face aux pandémies » grâce à sa capacité de discernement et à l’élaboration de messages adaptés. Il a reconnu les lenteurs dans l’opérationnalisation des structures, mais s’est montré optimiste quant à l’apport de cet atelier pour redynamiser le processus.
Une participation tchadienne active
Le Tchad prend part aux travaux par l’intermédiaire de son directeur de la communication, de la promotion de la santé et de la traduction au ministère de la Santé publique et de la Prévention, Mahamat All-amin Tadjadine. Sa présence témoigne de l’engagement du pays à renforcer ses mécanismes de préparation et de réponse aux urgences sanitaires.
Les conclusions de cet atelier devraient tracer la voie vers une meilleure intégration des données sociales et comportementales dans les politiques de santé publique, avec en perspective une riposte plus efficace et inclusive face aux crises sanitaires sur le continent africain.