Dans une prise de parole marquante, empreinte de gravité et d’humanité, le président béninois Patrice Talon a laissé transparaître ce vendredi ce qui s’apparente à un adieu politique en douceur. « Je crois que je n’aurai plus l’occasion d’avoir une telle rencontre avant de passer la main », a-t-il déclaré devant un parterre d’élus, visiblement émus.
À l’approche de la fin de son second et dernier mandat constitutionnel, Patrice Talon a réaffirmé sa foi dans l’avenir du Bénin, tout en exprimant un souhait personnel rare : « Je n’ai qu’une prière… vivre un peu longtemps pour constater cela de mes propres yeux. » Une phrase qui en dit long sur l’homme d’État soucieux de l’héritage qu’il laisse et sur le citoyen désireux de voir son œuvre porter ses fruits au-delà de l’exercice du pouvoir.
Dans la foulée de cette déclaration solennelle, le chef de l’État a tenu à rassurer les élus locaux et nationaux ayant pris part aux échanges : « Tout ce qui a été dit a été bien noté », avant d’annoncer la tenue, dès la semaine prochaine, d’un séminaire gouvernemental consacré à l’analyse des préoccupations soulevées. Un geste qui témoigne de sa volonté de boucler son mandat dans la continuité d’un dialogue républicain.
Cette sortie, sobre mais lourde de sens, s’inscrit dans une dynamique de transition annoncée, et marque peut-être l’un des derniers grands rendez-vous politiques du président Talon avec les représentants de la nation. Une page semble doucement se tourner au Bénin.