La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin a lancé une ultime mise en demeure à l’endroit des chaînes de télévision émettant illégalement sur le territoire national via satellite. Dans un communiqué publié ce jeudi, l’organe de régulation désigne nommément plusieurs chaînes dites « pirates » et menace de lourdes sanctions si leurs responsables ne cessent immédiatement leurs activités.
Parmi les chaînes ciblées figurent DOYI DOSLO TV, NOE TV, POWER TV, TELE EVANGELIQUE, WADEDJI TV, AMAZONE, LIBERTY BENIN TV, HOPE TV PLUS, JES TV et plusieurs autres. Malgré des injonctions antérieures, ces chaînes poursuivent leurs émissions sans autorisation préalable de la HAAC, en violation flagrante de la réglementation en vigueur.
La HAAC indique que ces télévisions sont « instamment invitées à respecter cette injonction, sous peine de subir les rigueurs de la loi, notamment le démantèlement de leurs équipements ». Le communiqué précise qu’il s’agit d’un dernier avertissement avant l’application de mesures coercitives.
Ce rappel à l’ordre vise, selon l’instance de régulation, à assainir l’espace audiovisuel béninois et à garantir que seuls les médias respectant le cadre légal opèrent sur le territoire national.
Le Secrétaire général de la HAAC, François K. Awoudo, a signé ce communiqué en précisant qu’il s’applique à toutes les chaînes satellites non autorisées, qu’elles soient mentionnées dans le document ou non.
Une lutte renforcée contre la prolifération des médias illégaux
Cette prise de position de la HAAC s’inscrit dans un contexte marqué par la multiplication des chaînes de télévision religieuses, commerciales ou communautaires qui opèrent en dehors de tout cadre légal, souvent depuis l’étranger. Si certaines bénéficient d’une forte audience, elles échappent néanmoins à tout contrôle réglementaire, soulevant des inquiétudes sur la qualité et la véracité de leurs contenus.
L’ultimatum lancé par la HAAC marque ainsi une volonté ferme de rétablir l’ordre et la légalité dans le secteur audiovisuel béninois, à l’heure où la désinformation et les dérives médiatiques deviennent des enjeux majeurs de gouvernance.