Le Tribunal militaire de Bamako a été le cadre, ce mercredi, d’un atelier de formation inédit consacré aux réformes du Code pénal et du Code de procédure pénale. Destinée aux magistrats civils et militaires, cette session vise à renforcer les compétences des professionnels de la justice et à harmoniser les pratiques dans un contexte de modernisation du système judiciaire malien.
Organisé avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Projet PROSMED, l’atelier s’inscrit dans la dynamique nationale de consolidation de l’État de droit. Selon le Colonel-Major Boubacar Maïga, Directeur de la Justice Militaire, « l’unité du corps judiciaire et la cohérence de l’action pénale reposent sur la formation conjointe des magistrats civils et militaires ».
Pour Olivier Tshibola, Chef du Projet PROSMED, l’adaptation du système judiciaire aux mutations rapides de la criminalité et aux standards internationaux constitue un enjeu majeur. Il a insisté sur la nécessité de préparer les magistrats à faire face à des défis complexes, allant de la cybercriminalité au terrorisme, en passant par la corruption et les atteintes aux biens publics.
Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamoudou Kassogue, a réaffirmé l’importance stratégique des réformes. « L’actualisation du Code pénal et du Code de procédure pénale est un engagement politique et institutionnel pour garantir une justice crédible, cohérente et respectueuse des droits fondamentaux », a-t-il déclaré. Il a encouragé les participants à partager leurs expériences, à identifier les difficultés éventuelles et à s’approprier pleinement les innovations introduites par ces réformes.
Cette initiative marque une étape essentielle dans la modernisation de la justice malienne, en étroite collaboration avec le ministère de la Défense et les partenaires internationaux, pour bâtir un système judiciaire performant, accessible et conforme aux standards internationaux.
