L’Assemblée nationale a franchi une étape majeure dans la modernisation du secteur du transport aérien en adoptant, le 22 décembre 2025, le projet de loi portant ratification de douze accords bilatéraux de services aériens. Réuni en séance plénière à l’hémicycle, le Parlement a approuvé le texte à l’unanimité, avec 164 voix pour, aucune contre et aucune abstention, traduisant un large consensus autour de cette réforme stratégique.
Présenté et défendu par la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, Fatima Goukouni Weddeye, ce projet de loi s’inscrit dans la volonté des autorités de renforcer la connectivité du Tchad et de contribuer au désenclavement du territoire. Selon la ministre, ces accords constituent un levier essentiel pour soutenir la croissance économique, faciliter la mobilité des personnes et dynamiser les échanges commerciaux.
Les accords ratifiés lient le Tchad à plusieurs partenaires stratégiques, dont l’Arabie saoudite, le Maroc, les Émirats arabes unis et l’Afrique du Sud. Ils établissent un cadre juridique sécurisé et équilibré, conforme aux normes internationales en vigueur, notamment celles consacrées par la Convention de Chicago. Fondés sur les principes de réciprocité et de souveraineté, ces instruments traduisent l’ambition du pays de tirer parti de sa position géographique centrale afin de se positionner comme un hub aéroportuaire sous-régional.
Au-delà de leur portée diplomatique, ces accords visent à améliorer l’offre de transport aérien à travers l’ouverture de nouvelles liaisons, la promotion des vols directs et le renforcement des échanges économiques et touristiques. Ils prévoient également la reconnaissance des normes de sûreté de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’autorisation réciproque d’exploitation des compagnies aériennes ainsi qu’un cadre fiscal harmonisé, destiné à renforcer l’attractivité du marché tchadien.
Lors des débats, plusieurs députés ont exprimé leurs préoccupations concernant la cherté des billets d’avion et la nécessité de développer une flotte nationale. En réponse, la ministre Fatima Goukouni Weddeye a souligné que les coûts du transport aérien dépendent de multiples facteurs, notamment la concurrence, la fiscalité et les charges opérationnelles. Elle a toutefois réaffirmé l’engagement de l’État à accompagner les initiatives privées existantes.
Enfin, la ministre a rappelé que ces accords s’inscrivent dans une vision à long terme visant la création d’une compagnie aérienne nationale solide et compétitive. Un projet stratégique, selon elle, appelé à porter durablement les ambitions du Tchad sur les scènes régionale et internationale, tout en améliorant l’accessibilité aérienne du pays.




