L’ancien président américain Donald Trump, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a une nouvelle fois affirmé sa volonté de transformer profondément l’appareil gouvernemental américain. Dans une annonce publiée le 18 avril sur son réseau social Truth Social, Trump a indiqué que le Bureau de gestion du personnel (OPM) s’apprête à publier de nouvelles règles encadrant la fonction publique fédérale.
« Selon le décret que j’ai signé le premier jour de ma présidence, le bureau de gestion du personnel publiera de nouvelles règles de la fonction publique pour les fonctionnaires », a-t-il écrit. Il précise que les agents travaillant sur des dossiers à dimension politique seront désormais classés dans une catégorie spéciale intitulée « Agenda politique/Carrière ». Ces derniers devront, selon Trump, se conformer à des « normes les plus strictes en matière de conduite et de résultats ».
Dans la même déclaration, Donald Trump a souligné que tout fonctionnaire refusant de « promouvoir les intérêts politiques du président » ou se livrant à des « actes de corruption » devra quitter ses fonctions. Cette vision s’inscrit dans la continuité de la ligne qu’il a défendue lors de son mandat, axée sur l’efficacité, la performance et la responsabilisation de l’administration fédérale, avec une volonté affirmée de gérer l’État comme une entreprise.
Mais cette volonté de centraliser davantage l’autorité présidentielle sur l’administration inquiète. Les démocrates y voient une dérive autoritaire. Joe Biden, son prédécesseur et principal rival politique, n’a pas tardé à réagir. Dans son premier discours public depuis son départ de la Maison Blanche, il a vivement critiqué cette orientation, qualifiant la vision de Trump de « destructive » pour les institutions démocratiques américaines.
Alors que la campagne présidentielle bat son plein, ces nouvelles annonces pourraient raviver les débats sur l’équilibre des pouvoirs et la neutralité de la fonction publique aux États-Unis.
