Les tensions en République démocratique du Congo (RDC) ont récemment pris une tournure dramatique avec des attaques visant des ambassades étrangères à Kinshasa. Ces événements sont survenus dans un contexte de colère généralisée contre ce que les manifestants perçoivent comme un manque d’action internationale face à l’insécurité persistante dans l’est du pays.
Le 26 janvier 2025, des groupes de manifestants ont incendié les ambassades du Rwanda et de l’Ouganda. Ces attaques ont été déclenchées par des accusations selon lesquelles ces deux pays soutiendraient des groupes armés opérant dans la région de l’est, en particulier le mouvement rebelle M23. Les manifestants, brandissant des pancartes et scandant des slogans hostiles, ont également exprimé leur frustration envers la communauté internationale et les Nations unies, accusées de passivité face à la crise sécuritaire.
Des dégâts considérables et des tensions diplomatiques
Les bâtiments des ambassades ciblées ont subi d’importants dégâts matériels, bien que le personnel diplomatique ait été évacué à temps. Ces actes de violence constituent une violation flagrante du droit international, qui garantit la protection des représentations diplomatiques.
En réaction, le gouvernement rwandais a fermement condamné les attaques et a demandé des explications officielles à Kinshasa. L’Ouganda, de son côté, a rappelé son ambassadeur pour consultation. Ces incidents risquent d’aggraver davantage les relations déjà tendues entre la RDC et ses voisins de l’Est.
La réponse des autorités congolaises
Le gouvernement congolais, par la voix de son ministre de l’Intérieur, a dénoncé ces actes et promis de traduire les auteurs en justice. Le président Félix Tshisekedi a également appelé au calme, exhortant la population à ne pas céder à des actions violentes qui pourraient compromettre les efforts diplomatiques en cours pour résoudre la crise dans l’Est.
Cependant, la colère populaire reste vive, alimentée par des années d’insécurité et de violences dans les provinces orientales. La population reproche au gouvernement et à la communauté internationale leur incapacité à rétablir la paix dans ces régions.
Un climat de tension généralisée
Ces événements s’inscrivent dans un contexte où l’Est de la RDC est confronté à des attaques répétées de groupes armés. La situation humanitaire s’aggrave, avec des milliers de déplacés et des villages entiers détruits. Les tensions entre la RDC et ses voisins, en particulier le Rwanda, ont été exacerbées par des accusations de soutien aux rebelles.
La communauté internationale a appelé au calme et à la retenue. Des organisations comme les Nations unies et l’Union africaine ont rappelé l’importance de respecter les conventions internationales sur la protection des ambassades et de privilégier le dialogue pour résoudre les différends.
Les attaques contre les ambassades à Kinshasa reflètent un mécontentement profond parmi la population congolaise, mais elles mettent également en péril les relations diplomatiques déjà fragiles entre la RDC et ses voisins. Une réponse rapide et coordonnée des autorités congolaises est cruciale pour apaiser les tensions et prévenir de nouvelles violences. Parallèlement, la résolution durable de la crise dans l’Est demeure essentielle pour restaurer la stabilité du pays.
