Le Premier ministre du Tchad, Ambassadeur Allah Maye Halina, a pris part ce vendredi 16 mai 2025 à Ouagadougou à la cérémonie solennelle d’inauguration du mausolée dédié à Thomas Sankara et à ses douze compagnons, martyrs de la révolution burkinabè. Il y représentait le Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, aux côtés d’un parterre de hautes personnalités africaines, venues honorer la mémoire du « père de la révolution burkinabè ».
Parmi les invités de marque figuraient notamment le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, représentant le Président de la République du Sénégal, ainsi que plusieurs délégations officielles issues de différents pays africains. L’événement, présidé par le chef du gouvernement burkinabè, Son Excellence Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, a marqué un moment fort de mémoire et de recueillement, mais aussi de réaffirmation des idéaux chers à Thomas Sankara.
Dans son discours, le Premier ministre burkinabè a salué l’héritage de Sankara, rappelant que son engagement pour la souveraineté, la justice sociale et l’unité africaine demeure une source d’inspiration vivante pour son peuple. « Sankara n’est pas un souvenir figé dans le passé, il est une flamme encore vive dans la conscience collective », a-t-il déclaré.
Le point d’orgue de la cérémonie fut la coupure du ruban inaugural du mausolée, en présence des chefs de gouvernement. L’ouvrage a été conçu par l’architecte de renommée internationale Diébédo Francis Kéré, lauréat du prestigieux prix Pritzker. Après la visite guidée des lieux, incluant le bureau de Sankara, son véhicule, et l’emplacement exact de son assassinat les personnalités ont déposé des gerbes de fleurs sur les tombes des treize martyrs.
Le mausolée, intégré au Mémorial Thomas Sankara, s’impose désormais comme un haut lieu de mémoire, de pèlerinage et d’éducation citoyenne, destiné à perpétuer les idéaux de liberté, de dignité et de souveraineté pour les générations futures.
Ému, le Premier ministre tchadien a exprimé sa fierté d’avoir participé à cette cérémonie. Il a souligné que ce mausolée n’est pas seulement un lieu de mémoire, mais un symbole d’engagement pour l’Afrique. « Il est un phare dans notre marche commune vers la liberté, un repère dans la quête de dignité pour nos peuples », a-t-il affirmé.
Sa présence à Ouagadougou aux côtés d’autres dirigeants africains témoigne de l’attachement du Tchad aux valeurs de solidarité africaine et à la mémoire des figures emblématiques du panafricanisme. Le pays de Toumaï réaffirme ainsi son soutien aux luttes pour une Afrique souveraine, fidèle à l’esprit visionnaire de Thomas Sankara.
