Le Niger conteste la décision du groupe nucléaire français Orano d’arrêter sa production d’uranium, selon un document d’un Etat partenaire du projet consulté vendredi par l’AFP. Orano a annoncé le mois dernier qu’il arrêtait sa production à partir de jeudi en raison de conditions d’exploitation de plus en plus difficiles dans le pays et de problèmes financiers.
L’entreprise publique nigérienne Sopamin est actionnaire d’Orano, qui détient une participation majoritaire dans la Somair, dernier site que le groupe français exploitait encore dans le pays avant jeudi.
Les Français ont notamment déploré le retrait par la junte en juin d’un permis pour l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, Imouraren, et l’impossibilité d’exporter la matière première avec la fermeture de la frontière du Niger avec le Bénin pour des raisons de sécurité, selon Niamey.
« Malgré son statut de coactionnaire, la Sopamin n’a pas été consultée sur cette décision grave » d’arrêt de la production, a indiqué la société, présente depuis un demi-siècle dans le nord du pays, dans un document daté de jeudi.
L’entreprise nigérienne a déploré que cette décision « manque de transparence » et « viole un certain nombre de principes et de pratiques essentiels à la gouvernance et aux engagements entre les parties prenantes ».
