Le Niger a officiellement franchi une nouvelle étape dans la modernisation de son système d’identification civile. Réuni le 26 décembre, le Conseil des ministres a adopté le décret instituant la carte d’identité nationale biométrique AES, un document à puce électronique multifonctions désormais appelé à devenir la référence en matière d’identification des citoyens nigériens.
Conçue selon des standards communs aux pays membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – cette nouvelle carte se veut à la fois sécurisée, moderne et harmonisée au niveau régional. Elle intègre des données biométriques permettant de limiter les risques de fraude et d’usurpation d’identité, tout en garantissant une meilleure fiabilité des informations personnelles.
À travers cette réforme, les autorités nigériennes poursuivent plusieurs objectifs stratégiques. Il s’agit d’abord de faciliter la libre circulation des personnes au sein de l’espace confédéral AES, en dotant les citoyens d’un titre d’identité reconnu et compatible entre les États membres.
La mesure vise également à renforcer l’intégration régionale et les liens entre les peuples du Sahel, dans un contexte où la coopération politique, sécuritaire et sociale est appelée à se consolider. Enfin, la carte d’identité biométrique AES entend offrir aux citoyens un document officiel moderne, capable de répondre aux exigences administratives et sécuritaires actuelles.
Selon le décret adopté, la carte d’identité nationale biométrique AES devient obligatoire pour tout citoyen nigérien âgé de 15 ans et plus. Le texte précise les modalités d’établissement et de délivrance du document, ainsi que les conditions d’utilisation. Il prévoit également des sanctions en cas de non-respect des dispositions en vigueur, afin d’assurer une application effective de la réforme sur l’ensemble du territoire.
Avec l’adoption de cette carte, le Niger s’inscrit dans une dynamique de transformation institutionnelle et technologique, en phase avec les orientations de la Confédération AES. Cette initiative marque une étape importante vers l’harmonisation des politiques d’identification et la construction d’un espace sahélien plus intégré, où la mobilité des citoyens et la sécurité des États reposent sur des outils communs et fiables.




