Le gouvernement malien a annoncé avoir déposé une plainte contre l’Algérie devant la Cour internationale de justice (CIJ) des Nations Unies, après la destruction d’un drone de reconnaissance malien dans la région de Kidal au printemps 2025. L’information a été rendue publique à travers un communiqué officiel lu ce jeudi sur la télévision nationale.
Selon Bamako, cet incident constitue une violation grave de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Le gouvernement affirme que le drone, déployé dans le cadre de missions de surveillance et de sécurisation du territoire, a été « délibérément abattu » par les forces algériennes.
Les autorités maliennes dénoncent un acte hostile et exigent des explications ainsi que des réparations devant la plus haute juridiction des Nations Unies. Cette affaire risque d’envenimer davantage les relations diplomatiques entre Bamako et Alger, déjà fragilisées par les tensions régionales autour de la gestion sécuritaire du nord du Mali.
L’Algérie, qui joue traditionnellement un rôle de médiateur dans le dossier malien, n’a pour l’heure pas réagi publiquement à ces accusations.
En portant l’affaire devant la CIJ, Bamako entend obtenir une reconnaissance internationale de ses droits et pousser à une clarification des responsabilités dans un contexte régional marqué par les rivalités sécuritaires et politiques au Sahel.