Afrique : Le Kenya, « porte de l’Afrique », invite la Russie à investir dans son marché

Soucieux de diversifier ses partenariats économiques, le Kenya se positionne comme un acteur clé du rapprochement entre l’Afrique et la Russie. Lors du forum sur la coopération tenu à Jeleznovodsk, dans le Nord-Caucase russe, l’ambassadeur kényan Peter Mutuku Mathuki a appelé à un renforcement des relations bilatérales, en insistant sur les domaines de l’énergie, des infrastructures et de la culture.

Présentant son pays comme la « porte de l’Afrique », le diplomate a souligné les opportunités économiques et commerciales que le Kenya offre aux investisseurs étrangers. « Nous pouvons coopérer dans le secteur de l’énergie. La Russie est une superpuissance énergétique », a-t-il déclaré, invitant les entreprises russes à s’intéresser davantage au marché kényan, notamment dans le développement des énergies renouvelables et des réseaux électriques.

Peter Mutuku Mathuki a également évoqué la possibilité pour Moscou d’accompagner Nairobi dans le développement de ses infrastructures, un secteur stratégique pour la croissance du pays. « La Russie peut aider les Kényans à construire des infrastructures », a-t-il affirmé, rappelant que le Kenya cherche à moderniser ses routes, ses ports et ses chemins de fer afin de renforcer son rôle de hub logistique dans la région.

Sur le plan humain, le diplomate kényan a mis en avant la nécessité de renforcer les échanges éducatifs et scientifiques entre les deux nations. « Nous avons besoin de partenaires et de personnel qualifié. Environ 200 étudiants suivent des études supérieures en Russie. Je pense que nous devrions envisager une coopération plus poussée entre les établissements d’enseignement kenyans et russes », a-t-il déclaré.

Au-delà des aspects économiques, Peter Mutuku Mathuki a également plaidé pour un rapprochement culturel, estimant que la compréhension mutuelle entre les peuples est essentielle à une coopération durable. « Les liens culturels peuvent servir de pont entre nos nations », a-t-il insisté, suggérant la mise en place d’échanges artistiques, linguistiques et touristiques.

Le Kenya, qui cherche à consolider son attractivité auprès des puissances émergentes, voit en la Russie un partenaire capable de contribuer à son développement tout en respectant sa souveraineté économique. Ce dialogue entre Nairobi et Moscou s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération russo-africaine, illustrée par les forums économiques et les initiatives conjointes qui se multiplient sur le continent.

En appelant la Russie à investir davantage dans son marché, le Kenya confirme ainsi sa volonté de devenir un acteur incontournable du partenariat Afrique–Russie, alliant pragmatisme économique et ouverture stratégique.

Rédacteur en chef
Rédacteur en chef
Articles: 1824

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *