Un an après la première rencontre à Niamey, la capitale malienne s’apprête à recevoir un nouveau sommet des chefs d’État membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette réunion de haut niveau, qui s’annonce stratégique, réunira les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour faire le point sur l’évolution de leur coopération trilatérale.
Ce sommet marque aussi la fin de la présidence tournante assurée par le colonel Assimi Goïta. Le chef de l’État malien profitera de cette occasion pour dresser le bilan de son mandat à la tête de l’organisation. Un mandat marqué par une intensification de la coordination sécuritaire entre les trois pays, confrontés à des défis similaires en matière de lutte contre le terrorisme et de souveraineté politique.
Au-delà du bilan, les discussions porteront sur le renforcement de l’intégration politique, économique et militaire de l’AES. L’alliance, née en 2023 dans un contexte de rupture avec la CEDEAO, ambitionne de bâtir une nouvelle architecture régionale fondée sur des valeurs communes et une autonomie stratégique.
À Bamako, les travaux devraient déboucher sur de nouvelles résolutions visant à accélérer les projets conjoints, notamment en matière de défense, d’infrastructures transfrontalières, et de convergence monétaire. L’enjeu est aussi de rassurer les populations des trois pays quant à la solidité de cette alliance face aux pressions extérieures.
Le sommet s’inscrit dans une dynamique de redéfinition des partenariats régionaux en Afrique de l’Ouest. Pour les dirigeants de l’AES, il s’agit d’un pas supplémentaire vers ce qu’ils appellent une « intégration de rupture », centrée sur les intérêts souverains des peuples du Sahel.