Le Nigeria a officiellement confirmé, ce lundi, avoir mené des opérations militaires au Bénin dans le contexte de la tentative de coup d’État déjouée à Cotonou. Dans un communiqué, la présidence nigériane a indiqué que les forces armées avaient agi sur « deux requêtes du gouvernement béninois » et dans le strict cadre du protocole sécuritaire de la CEDEAO.
Selon Abuja, des avions de combat ont pénétré l’espace aérien béninois pour des missions de surveillance et de dissuasion, tandis qu’un dispositif terrestre a été déployé à des points stratégiques du territoire. Cette mobilisation visait à appuyer les forces béninoises engagées depuis dimanche matin contre un groupe militaire soupçonné d’avoir tenté de renverser les institutions.
Dimanche soir, le président béninois Patrice Talon a assuré que la situation était « totalement sous contrôle », tout en saluant la réactivité et la coopération régionale. Les autorités n’ont pas encore livré de détails complets sur les auteurs présumés du putsch, mais plusieurs interpellations ont été signalées par des sources sécuritaires.
Cette intervention illustre une nouvelle fois l’importance du mécanisme de sécurité collective au sein de la CEDEAO, alors que la région reste secouée par une succession de crises politiques et de coups d’État avortés ou réussis. En soutien à Cotonou, Abuja entend montrer sa détermination à prévenir toute déstabilisation aux frontières et à maintenir la stabilité régionale.
Les enquêtes se poursuivent au Bénin afin de déterminer l’ampleur du complot et ses ramifications possibles.




