En marge du 7ᵉ Sommet de coordination semestriel de l’Union africaine qui se tient à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, le président égyptien Abdel Fattah El Sissi a rencontré ce dimanche son homologue ghanéen John Mahama. Cette entrevue bilatérale a été l’occasion de raviver les liens historiques entre Le Caire et Accra et de réaffirmer leur volonté commune de renforcer la coopération régionale sur fond d’enjeux continentaux cruciaux.
Selon le porte-parole de la présidence égyptienne, l’ambassadeur Mohamed El-Shenawy, les échanges entre les deux chefs d’État ont porté sur plusieurs axes majeurs. D’abord, les deux dirigeants ont évoqué la nécessité de consolider les relations bilatérales dans des secteurs stratégiques tels que le commerce, l’énergie, l’éducation et l’innovation technologique, dans le but de répondre aux aspirations de leurs peuples à un développement inclusif et durable.
Le contexte du sommet a donné une dimension particulière à cette rencontre, notamment parce que le Ghana abrite le secrétariat de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), tandis que l’Égypte assure actuellement la présidence du Conseil des ministres du Commerce de l’Union africaine. Cette double position place les deux pays au cœur des dynamiques d’intégration économique du continent. Les discussions ont ainsi mis l’accent sur les moyens de stimuler le commerce intra-africain et de lever les obstacles persistants à l’intégration continentale, dans un contexte mondial marqué par des défis économiques croissants.
Sur le plan géopolitique, les deux chefs d’État ont également abordé des questions de sécurité et de stabilité. La situation préoccupante dans la région du Sahel, les crises persistantes en Somalie et au Soudan, ont été au centre des échanges. Les deux présidents ont insisté sur l’importance d’une action coordonnée à l’échelle continentale pour faire face à ces crises, soulignant que la stabilité est un prérequis essentiel à toute ambition de développement.
Cette rencontre bilatérale témoigne de la volonté croissante des États africains d’intensifier leur coopération pour répondre de manière collective aux défis du continent. En se positionnant comme des acteurs moteurs dans l’architecture institutionnelle africaine, l’Égypte et le Ghana entendent jouer un rôle de premier plan dans la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.