Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, en déplacement à Abidjan, a reçu ce jeudi une visite de courtoisie du président élu de la Banque Africaine de Développement (BAD), Sidi Ould Tah. Une rencontre empreinte de cordialité et de perspectives continentales partagées.
À peine arrivé dans la capitale économique ivoirienne, Ousmane Sonko s’est vu honoré par la visite de celui qui s’apprête à prendre les rênes de la principale institution financière africaine. « J’ai eu l’agréable plaisir de recevoir le président élu de la BAD, monsieur Sidi Ould Tah », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais, saluant l’élan fraternel de ce geste diplomatique.
Pour Ousmane Sonko, cette rencontre va au-delà du protocole. Elle marque, selon lui, la convergence de deux visions panafricaines ambitieuses : celle d’un acteur politique sénégalais résolument engagé pour une Afrique souveraine et celle d’un technocrate mauritanien porté par une « vision claire, ambitieuse et progressiste » pour le développement du continent.
Sidi Ould Tah, ancien ministre et ex-directeur général de la BADEA (Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique), a été récemment élu à la présidence de la BAD après une campagne axée sur la transformation structurelle des économies africaines, la promotion de la souveraineté alimentaire et le financement inclusif.
Le Premier ministre sénégalais, très actif sur les dossiers économiques depuis sa nomination, a saisi cette occasion pour exprimer ses « prières de succès éclatants » à l’endroit du nouveau dirigeant de la BAD, tout en soulignant l’importance stratégique d’une telle institution dans la mise en œuvre des projets de développement souverain sur le continent.
Cette visite intervient dans un contexte où plusieurs États africains, dont le Sénégal, ambitionnent de refonder leur modèle économique autour de la souveraineté budgétaire, de l’industrialisation locale et du renforcement de la coopération Sud-Sud. L’axe Dakar-Abidjan, traditionnellement solide, semble se renforcer à travers ce type d’échanges de haut niveau.
Alors que Sidi Ould Tah s’apprête à prendre ses fonctions à la tête de la BAD, les regards sont tournés vers les futures orientations qu’il donnera à l’institution et les partenariats qu’il pourrait nouer avec des gouvernements en quête de rupture économique et sociale.
