Sous les ors du palais présidentiel et en présence d’une foule compacte venue de tout le pays, le président élu Brice Clotaire Oligui Nguéma a été officiellement investi ce samedi 3 mai 2025. Une cérémonie riche en symboles, marquant la fin de la transition entamée en août 2023 après la chute du régime Bongo, et le début d’une nouvelle ère politique au Gabon.
Élu avec 96,85 % des suffrages exprimés lors de l’élection du 12 avril dernier, le désormais ancien général et président de la Transition a prêté serment devant la Cour constitutionnelle. L’événement a rassemblé chefs d’État africains, diplomates internationaux, représentants d’institutions régionales et figures de la société civile gabonaise, dans une atmosphère mêlant solennité, émotion et espoir.
Un plébiscite populaire et international
La victoire écrasante de Brice Oligui Nguéma est interprétée par nombre d’observateurs comme un plébiscite en faveur de sa gestion de la transition. L’élection, saluée comme « libre, transparente et inclusive » par les missions d’observation de l’Union africaine, de la CEEAC et de l’Union européenne, marque un tournant dans l’histoire politique récente du Gabon.
Pendant son discours d’investiture, le président a réitéré sa volonté de « réconcilier le peuple gabonais avec ses institutions » et de « poser les fondations d’un État moderne, juste et prospère ». Il a aussi promis la mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale et un audit des institutions publiques.
Images fortes et promesses d’avenir
Parmi les images marquantes de la journée : le moment solennel où il prête serment sur la Constitution ; l’hymne national entonné à pleins poumons par une jeunesse galvanisée ; les accolades fraternelles avec ses homologues africains ; et les ovations nourries lorsque le drapeau gabonais a été hissé au rythme des tambours traditionnels.
La mission que s’est assignée Oligui Nguéma est immense : reconstruire un pays longtemps miné par la corruption, les inégalités et la défiance citoyenne. Mais pour l’heure, Libreville célèbre un nouveau départ et l’Afrique observe avec attention les premiers pas d’un président dont la légitimité, inédite, lui confère à la fois devoirs et responsabilités historiques.