Centrafrique-Cameroun: une alliance dans les airs pour un avenir plus sûr et plus connecté

Du sable du désert qatari à la promesse d’un ciel plus sûr entre Yaoundé et Bangui, une nouvelle page s’écrit dans la coopération aérienne entre la République Centrafricaine et le Cameroun. Le 17 avril dernier, à Doha, les deux pays ont scellé un accord stratégique sur les opérations de recherche et de sauvetage aérien, consolidant ainsi leur volonté de faire des cieux africains un espace de solidarité, de sécurité et de réactivité.

C’est dans le cadre prestigieux de la Conférence internationale sur la facilitation dans les transports aériens, organisée par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), que cette entente historique a vu le jour. Pendant quatre jours, du 14 au 17 avril, Doha a réuni près de 50 ministres du monde entier autour d’un même objectif : imaginer l’avenir du transport aérien mondial.

À la tête de la délégation centrafricaine, le Ministre des Transports et de l’Aviation Civile, Herbert Gotran Djono Ahaba, a porté haut la voix de son pays. Depuis la tribune, il a insisté sur l’urgence de bâtir une coopération aérienne efficace, inclusive et résiliente face aux défis contemporains : crises sanitaires, mutations technologiques, impératifs environnementaux.

« L’intégration régionale est le socle de notre développement économique. Dans un monde en pleine mutation, la coopération internationale n’est plus une option, c’est une nécessité », a-t-il déclaré avec conviction.

Profitant de cette tribune mondiale, le ministre centrafricain a également lancé un appel fort : doter la République Centrafricaine d’un second aéroport aux normes internationales, capable d’accueillir des avions en détresse ou nécessitant un déroutement technique. Situé au cœur de l’Afrique, le pays est un point de passage stratégique pour de nombreuses routes aériennes.

Mais le point d’orgue de ce déplacement diplomatique reste sans conteste la signature de l’accord SAR (Search and Rescue) entre Bangui et Yaoundé. Grâce à ce partenariat, les deux centres de sauvetage des capitales pourront désormais coordonner leurs efforts en cas d’urgence, mutualiser leurs ressources et réduire significativement le temps d’intervention, notamment dans les zones frontalières ou reculées.

« Cet accord est bien plus qu’un document administratif. Il représente un engagement commun à protéger les vies humaines, à sécuriser nos espaces aériens et à renforcer la coopération régionale », a affirmé Herbert Gotran Djono Ahaba.

Pour les peuples centrafricain et camerounais, cette avancée marque un nouveau chapitre de fraternité et de confiance mutuelle. Désormais, au-dessus des frontières terrestres, une passerelle aérienne solidaire se déploie.

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