Le gouvernement malien a procédé au rapatriement de Yaya Cissé, un ressortissant malien condamné à mort en Mauritanie pour un meurtre commis en 2010. Cette opération a été rendue possible grâce à un accord judiciaire bilatéral entre Bamako et Nouakchott.
Yaya Cissé, qui clame son innocence, conteste fermement les faits qui lui sont reprochés. Il affirme ne pas se trouver en territoire mauritanien au moment du crime. Son retour au Mali relance le débat sur les garanties judiciaires offertes aux Maliens condamnés à l’étranger, en particulier dans les pays appliquant encore la peine capitale.
Pour l’heure, les autorités maliennes n’ont pas précisé le sort judiciaire qui attendra Yaya Cissé à son retour. Selon des sources proches du dossier, son cas pourrait faire l’objet d’une réévaluation dans le cadre du droit malien, qui n’applique plus la peine de mort de manière effective.
Ce rapatriement marque un geste fort de coopération entre les deux pays sahéliens, à un moment où les enjeux sécuritaires et migratoires renforcent le besoin de coordination judiciaire dans la sous-région.