L’émotion et l’indignation sont vives au sein de l’opinion publique après le meurtre de trois membres d’une même famille dans le village de Bissi-Mafou. Dans un communiqué officiel publié ce mercredi, le Parti pour le Rassemblement et l’Équité au Tchad (PRET) a vivement condamné cet acte qualifié de « crime odieux », imputé à un agent du Groupement National Tchadien (GNT).
Selon le document signé par Me Bebzoune Bongoro Théophile, président national du PRET, les trois victimes ont été « froidement abattues par balles réelles » par un agent étatique présenté comme « indélicat ». Le parti s’indigne de la récurrence des violences dans cette région et appelle à une réponse judiciaire ferme. « Ce crime […] est un affront grave aux droits humains et à l’État de droit », déplore le communiqué.
Le PRET exige l’arrestation immédiate de l’auteur présumé, déjà identifié, et sa traduction devant les juridictions compétentes pour qu’il réponde de ses actes. Pour le parti, il en va de la crédibilité de l’État et de la protection des citoyens.
En plus de ses appels à la justice, le parti a exprimé sa solidarité envers les proches des victimes. Il a adressé ses condoléances à la famille endeuillée et à toute la communauté de Bissi-Mafou, fortement éprouvée par ce drame.
Ce nouveau cas de violence met une fois de plus en lumière les tensions persistantes entre populations civiles et certains éléments des forces de sécurité au Tchad, dans un contexte où les appels à la réforme et à la responsabilisation des forces de l’ordre se font de plus en plus pressants.
Le PRET conclut son message en appelant les autorités à « prendre toutes leurs responsabilités » pour que « de tels crimes ne restent pas impunis et ne se reproduisent plus ».
L’affaire suscite d’ores et déjà une vague de réactions dans la société civile et parmi les acteurs politiques, qui réclament vérité, justice et réformes structurelles au sein des forces de défense et de sécurité.
