Le Nigéria envisage de tirer plus de 200 milliards de dollars par an du développement de son industrie spatiale, a annoncé le ministre des Sciences, de l’Innovation et de la Technologie, Uche Nnaji, lors d’un atelier national organisé à Abuja par l’Agence nationale de recherche et de développement spatial (NASRDA).
Selon le ministre, cet ambitieux objectif repose notamment sur les retombées de la recherche spatiale dans des secteurs clés comme l’exploration pétrolière et la surveillance des eaux côtières océaniques. « Grâce à la surveillance spatiale, nous serons en mesure de détecter les navires entrant dans les eaux nigérianes, même ceux qui éteignent leurs transpondeurs pour éviter d’être détectés », a-t-il affirmé.
Le gouvernement nigérian souhaite créer une industrie spatiale « transparente et bien réglementée », intégrant à la fois l’État et des investisseurs privés. Cette vision s’inscrit dans une stratégie de long terme, le Nigéria ayant déjà adopté un programme prévoyant un vol vers la Lune à l’horizon 2030.
L’atelier organisé par la NASRDA visait à sensibiliser les parties prenantes sur les défis liés à la réglementation spatiale, à la gestion du spectre et à l’octroi de licences. Le Nigéria entend ainsi renforcer sa position sur l’échiquier spatial africain, où la compétition technologique et économique s’intensifie.
Avec cette initiative, Abuja espère transformer son industrie spatiale en un moteur de développement économique durable, tout en affirmant sa souveraineté technologique dans un domaine stratégique.