Réunis à N’Djamena, capitale du Tchad, les pays encore touchés par le ver de Guinée et leurs partenaires ont réaffirmé leur ambition de venir à bout de cette maladie parasitaire. La 28e Réunion Internationale de Revue des Programmes d’Éradication du Ver de Guinée, qui s’est tenue jusqu’au 9 avril 2025, s’est achevée sur un engagement collectif fort : celui d’unir les efforts pour éradiquer définitivement le fléau.
Le Cameroun, par la voix de son Ministre de la Santé Publique, Dr MANAOUDA Malachie, a joué un rôle actif durant les échanges. Il a salué les progrès accomplis ces dernières années, tout en insistant sur l’urgence de renforcer les actions, en particulier dans les zones frontalières à forte mobilité.
Les discussions ont débouché sur cinq grandes recommandations destinées à guider la suite des interventions :
- Améliorer la surveillance sanitaire le long des frontières, zones stratégiques pour prévenir la propagation.
- Étendre l’approche One Health en associant la santé humaine, animale et environnementale à la lutte.
- Cibler les groupes mobiles (nomades, femmes, enfants) dans les efforts de prévention et de dépistage.
- Accroître l’accès à l’eau potable dans les villages encore exposés.
- Intensifier l’implication des communautés locales, clés d’une détection rapide et d’une riposte efficace.
Pour le ministre camerounais, seule une coopération étroite, fondée sur une vision régionale inclusive, permettra d’atteindre l’objectif ultime : un monde sans ver de Guinée. Il appelle à maintenir la vigilance et à consolider les acquis.
« Nous avons les moyens d’y arriver. À condition de rester mobilisés, solidaires et rigoureux dans nos actions, » a-t-il conclu.