Dans le cadre de la lutte contre la dracunculose, le Centre Carter, en collaboration avec la Délégation Provinciale de la Santé du Moyen-Chari, a organisé ce mardi 25 mars une cérémonie de récompense des déclarations de cas dans le village de Koussiri, situé dans le canton Marabé, département du Lac Iro.
Une mobilisation des autorités sanitairesPlacé sous l’égide des autorités administratives et sanitaires, l’événement a été présidé par le Colonel Bokhit Brahim Haggar, Préfet du département du Lac Iro.
Lors de son intervention, le Dr Mekonyo Kolmian, Délégué Provincial de la Santé, a mis en lumière la situation préoccupante du Tchad face au ver de Guinée : « Notre pays, et en particulier la province du Moyen-Chari, demeure la zone la plus affectée au monde, avec 19 cas humains et 4 infections animales enregistrés en 2024 », a-t-il déclaré.Il a ainsi souligné l’importance de l’appropriation des consignes sanitaires par les communautés locales, tout en saluant les efforts du Centre Carter, partenaire clé dans cette lutte.
Un programme incitatif pour renforcer la surveillance épidémiologique
Pour améliorer la détection et la limitation de la propagation de la maladie, un programme de récompense des signalements a été mis en place. À titre d’exemple, une grand-mère ayant signalé l’infection de son petit-fils de 10 ans a reçu une récompense de 25 000 F CFA, tout comme l’enfant affecté.
Le Colonel Bokhit Brahim Haggar a exhorté la population à respecter les mesures de prévention, notamment l’accès à une eau potable sécurisée et l’application rigoureuse des recommandations sanitaires. Il a également rappelé que cette politique de récompense prendra fin en avril 2025, rendant plus que jamais crucial le renforcement des actions de sensibilisation et de lutte contre cette maladie invalidante.
Vers une élimination totale du ver de Guinée
Alors que le Tchad s’efforce d’éliminer la dracunculose de son territoire, cette initiative de récompense des déclarations de cas constitue une approche incitative majeure. Toutefois, la réussite de cette lutte repose avant tout sur l’engagement communautaire et le renforcement des infrastructures de santé publique.
La mobilisation des partenaires, à l’instar du Centre Carter, reste essentielle pour atteindre l’objectif d’une élimination totale du ver de Guinée dans le pays. Les autorités sanitaires continuent ainsi d’appeler à une implication collective pour éradiquer cette maladie qui affecte encore de nombreuses communautés rurales du Moyen-Chari.
