Moïssala, 25 mars 2025 – Dans un point de presse tenu à Moïssala, le Préfet du département de Barh-Sara, Boukar Adoum Tchéré, a officiellement démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant une prétendue « affaire des Chinois » dans la localité.
Depuis plusieurs jours, des informations non vérifiées font état d’un centre de santé chinois opérant dans la ville et impliqué dans des pratiques douteuses, notamment des prélèvements d’organes sur des enfants décédés. Ces allégations ont suscité une vive inquiétude au sein de la population locale.
Un démenti formel des autorités
Le Préfet a fermement rejeté ces accusations, qualifiant ces informations de fausses et de manipulatrices. « Nous défions quiconque de venir nous prouver le contraire avec des preuves tangibles », a-t-il déclaré. Il a également rappelé plusieurs points contredisant ces allégations :
- Il n’existe aucun centre de santé chinois à Moïssala.
- Aucun médecin ou infirmier chinois ne travaille dans les structures de santé de la ville.
- Moïssala ne possède pas de cabinet d’avocat pouvant ordonner une exhumation, comme l’affirment les rumeurs.
- L’ouverture d’un cercueil ne peut être ordonnée que par le procureur et non par un avocat.
Appel à la vigilance et à la confiance
Face à cette situation, le Préfet a exhorté la population à faire preuve de discernement et à ne pas se laisser manipuler par des rumeurs infondées. Il a invité les citoyens à communiquer directement avec les autorités pour éviter la propagation de fausses informations susceptibles de semer le trouble.
« Nous devons rester unis et vigilants contre toute tentative de déstabilisation », a-t-il conclu, insistant sur la nécessité de préserver la paix et la sécurité à Moïssala et dans l’ensemble du département du Barh-Sara.
Un contexte administratif et sécuritaire sous contrôle
Le département du Barh-Sara, situé dans la province de Mandoul, couvre une superficie de 210 000 km² et compte environ 410 000 habitants, dont 80 % de jeunes. Il abrite également plus de 15 000 réfugiés, principalement venus de la République centrafricaine.
Sur le plan sécuritaire, une équipe de vingt-huit gendarmes assure la protection des habitants et surveille les frontières, notamment dans les sous-préfectures de Moïssala Rurale, Béboro, Békorou et Bouna. Les autorités affirment que la situation est sous contrôle et que les zones à risque font l’objet d’une vigilance accrue.
Vers une sensibilisation accrue contre les fausses informations
Ce point de presse met en lumière la montée des fake news et leur impact potentiel sur la cohésion sociale. Les autorités locales s’engagent à renforcer les campagnes de sensibilisation pour éviter que de telles rumeurs ne fragilisent la confiance entre la population et l’administration.
Moïssala, chef-lieu du département du Barh-Sara, reste sous la supervision des autorités tchadiennes, qui assurent leur engagement à maintenir l’ordre et la transparence au sein de la communauté.