Les Chefs d’État-Major des armées des pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis ce mardi 11 mars 2025 à Abuja, au Nigeria, pour une session stratégique consacrée à l’évaluation des défis sécuritaires de la région.
Cette 43ᵉ Réunion Ordinaire du Comité des Chefs d’État-Major vise à analyser l’évolution de la situation sécuritaire, notamment la montée du terrorisme, ainsi que les répercussions du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation régionale.
Un ordre du jour axé sur la sécurité et la coopération régionale
Plusieurs points cruciaux figurent à l’agenda de cette rencontre :
- Impact du retrait de l’AES : Les membres de la CEDEAO évaluent les conséquences de la sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, trois pays qui faisaient partie intégrante de l’architecture sécuritaire régionale.
- Renforcement de la lutte antiterroriste : L’état des engagements relatifs à la création d’une brigade spéciale contre le terrorisme au sein de la Force en attente de la CEDEAO est au centre des discussions.
- Suivi des missions en cours : La réunion fait également le point sur les interventions de la CEDEAO en Gambie et en Guinée-Bissau, notamment en matière de stabilisation et d’appui aux forces locales.
- Évaluation des précédentes recommandations : Les chefs militaires passent en revue l’application des résolutions adoptées lors de leur dernière réunion du 7 août 2024 à Abuja.
- Coordination navale et logistique : Le rapport de la réunion des Chefs d’État-Major de la Marine, tenue du 25 au 27 février 2025 au Cap-Vert, est analysé, tout comme les avancées en matière de logistique, notamment le fonctionnement du dépôt stratégique de la CEDEAO à Lungi, en Sierra Leone.
- Gestion des forces en attente : La question de la relève des officiers de la Force en attente de la CEDEAO est également abordée.
Une réunion sous tension
Dans un contexte marqué par l’incertitude géopolitique et l’intensification des menaces terroristes, cette rencontre revêt une importance stratégique pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. La CEDEAO, bien que fragilisée par le départ de trois de ses membres, cherche à adapter sa réponse sécuritaire et à renforcer sa coopération pour préserver la paix dans la région.