Le gouvernement de transition du Mali a annoncé, ce lundi 10 février 2025, une série de mesures fiscales visant à accroître les ressources internes du pays. Parmi elles, une hausse des taxes sur les boissons alcoolisées, une décision justifiée par la nécessité de compenser l’arrêt de l’aide budgétaire internationale.
Un impératif d’autonomie financière
« Pour être souverain, il faut se prendre en charge », a martelé le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou. Il a expliqué que cette mesure s’inscrit dans une stratégie globale de renforcement de l’autonomie financière du Mali, qui fait face à un contexte économique contraint.
L’État a récemment procédé à une revalorisation salariale de 400 milliards de FCFA, un effort budgétaire important nécessitant de nouvelles sources de financement. L’augmentation des taxes sur l’alcool vise ainsi à soutenir ces dépenses tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des aides extérieures.
Une politique fiscale élargie
Outre la taxation de l’alcool, le gouvernement a également adopté des mesures fiscales touchant le secteur des télécommunications. Une taxe sur l’accès au réseau ainsi qu’une contribution sur les recharges et transactions de mobile money entreront en vigueur, renforçant ainsi la mobilisation des ressources domestiques.
Une décision politique assumée
Le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a présidé cette annonce en présence de plusieurs membres du gouvernement. Ce dernier assume pleinement cette orientation, estimant que la souveraineté financière passe par une meilleure maîtrise des recettes publiques.
Alors que le Mali poursuit sa transition, ces décisions fiscales marquent un tournant dans la gestion économique du pays. Reste à voir quel impact elles auront sur les consommateurs et les secteurs concernés.
