Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre la corruption, l’Organisation tchadienne anti-corruption (OTAC) a tenu, le mercredi 22 janvier 2024, une conférence-débat au Cefod sous le thème : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain ». L’événement a été organisé en partenariat avec le Business School (CBS Cefod).
Lors de son intervention, le coordonnateur national de l’OTAC, Ngarassal Saham Jacques, a souligné que la corruption est un fléau qui entrave le développement économique et social et mine la confiance des citoyens dans leurs institutions.
Deux sous-thèmes majeurs ont été abordés lors de la rencontre : « Les défis de la lutte contre la corruption » par Souleyman Abdelkerim Cherif, contrôleur de l’Autorité indépendante de lutte contre la corruption (AILC), et « Genre et intégrité pour demain » par Achta Djibrine Sy, ancienne ministre.
Pour Souleyman Abdelkerim Cherif, la corruption se résume au « dysfonctionnement et raccourci ». Le premier, selon lui, découle du non-respect des règles et des textes républicains, tandis que le second fait référence à la quête de gains faciles et au communautarisme. Il a conclu en affirmant que ces deux aspects constituent des obstacles majeurs au développement du Tchad.
Interrogé par un auditoire majoritairement composé de jeunes étudiants, le contrôleur a admis que « la corruption ne peut pas être totalement éradiquée, mais son influence peut être réduite ».
De son côté, Achta Djibrine Sy a exhorté les jeunes à jouer un rôle central dans la lutte contre la corruption. Elle a déclaré : « Avec un bon encadrement et une orientation adéquate, les jeunes peuvent contribuer activement à la transparence, à la diffusion de l’information et au développement d’outils permettant de détecter et de signaler les actes de corruption. »
Cette rencontre a permis d’ouvrir des pistes de réflexion sur l’importance de l’engagement des jeunes dans la promotion d’une société intègre et juste.
