L’Iran se dit en « guerre globale » contre Washington, Tel-Aviv et l’Europe

Le président iranien Masoud Pezeshkian a affirmé samedi que l’Iran se considère désormais en état de « guerre globale » face aux États-Unis, à Israël et à plusieurs pays européens, marquant une nouvelle escalade verbale dans un contexte régional déjà fortement tendu.

Le président iranien Masoud Pezeshkian a affirmé samedi que l’Iran se considère désormais en état de « guerre globale » face aux États-Unis, à Israël et à plusieurs pays européens, marquant une nouvelle escalade verbale dans un contexte régional déjà fortement tendu.

Dans une interview publiée sur le site officiel du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, le chef de l’État iranien a déclaré que cette confrontation actuelle serait « plus dangereuse, plus complexe et plus difficile » que la guerre Iran-Irak qui a ravagé le pays entre 1980 et 1988. Une comparaison lourde de sens, tant ce conflit demeure profondément ancré dans la mémoire collective iranienne.

Selon Masoud Pezeshkian, la nature de la menace a profondément changé. « Durant la guerre avec l’Irak, la situation était claire : les missiles étaient tirés et nous savions où frapper », a-t-il expliqué, dénonçant aujourd’hui une stratégie multiforme mêlant pressions économiques, encerclement diplomatique et influence sur l’opinion publique. Il accuse les États-Unis, Israël et certains pays européens de chercher à fragiliser l’Iran de l’intérieur en entravant son commerce et en alimentant des attentes sociales difficiles à satisfaire.

Ces déclarations interviennent quelques mois après une confrontation militaire directe entre l’Iran et Israël. En juin dernier, un conflit de douze jours a opposé les deux ennemis régionaux, au cours duquel l’armée américaine est intervenue en frappant trois sites nucléaires majeurs en Iran : Fordo, Natanz et Ispahan, à l’aide de bombes anti-bunker.

Ces frappes américaines ont suivi une attaque surprise menée par Israël contre le territoire iranien, visant notamment des commandants militaires de haut rang et des scientifiques impliqués dans le programme nucléaire. Plusieurs installations stratégiques auraient également été ciblées, accentuant les craintes d’un embrasement régional plus large.

Si aucune déclaration officielle occidentale n’a confirmé l’existence d’un état de guerre formel, les propos du président iranien traduisent un durcissement du discours de Téhéran et illustrent la profondeur de la crise géopolitique actuelle. Une crise où les lignes de front semblent désormais aussi économiques, diplomatiques et informationnelles que militaires.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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