Le Burundi a réaffirmé sa détermination à maintenir son contingent militaire déployé en République démocratique du Congo (RDC) aussi longtemps que les groupes armés continueront de menacer la sécurité des deux pays. Cette position a été exprimée par le président burundais, Évariste Ndayishimiye, à l’occasion de son bilan de fin d’année, relayé par la presse.
Selon le chef de l’État burundais, la sécurité de la RDC est indissociable de celle du Burundi. Les provinces orientales congolaises, en particulier le Sud-Kivu, constituent ainsi une véritable ligne de défense avancée pour Bujumbura. « La sécurité de la RDC est celle du Burundi », a-t-il déclaré devant la foule réunie au stade royal de Muramvya, soulignant l’importance stratégique de la présence militaire burundaise de l’autre côté de la frontière.
Évariste Ndayishimiye a insisté sur le fait que les forces burundaises opèrent en étroite coordination avec les Forces armées de la RDC (FARDC) dans la lutte contre les groupes armés actifs dans l’est du pays. Parmi eux figure la rébellion RED-Tabara, accusée d’utiliser le Sud-Kivu comme base arrière pour lancer des attaques contre le territoire burundais. Tant que ces menaces ne seront pas totalement neutralisées, Bujumbura estime qu’un retrait serait prématuré.
Déployé depuis 2023 à la demande des autorités congolaises, le contingent burundais est principalement positionné dans la province du Sud-Kivu. Ces derniers mois, il a été engagé dans plusieurs opérations militaires, notamment contre les rebelles du M23. Ces combats ont entraîné des pertes dans les rangs burundais, sans pour autant entamer la volonté du gouvernement de poursuivre son engagement militaire.
À travers cette déclaration, le Burundi affiche sa volonté de jouer un rôle durable dans la stabilisation de l’est de la RDC, tout en protégeant sa propre sécurité nationale face aux menaces transfrontalières.




