Centrafrique : Neuf membres d’une équipe de campagne brièvement enlevés près d’Obo

Une nouvelle alerte sécuritaire est venue troubler le processus électoral en République centrafricaine. Neuf membres d’une équipe de campagne engagée dans les législatives ont été brièvement kidnappés le week-end dernier à une vingtaine de kilomètres d’Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, à l’est du pays.

Une nouvelle alerte sécuritaire est venue troubler le processus électoral en République centrafricaine. Neuf membres d’une équipe de campagne engagée dans les législatives ont été brièvement kidnappés le week-end dernier à une vingtaine de kilomètres d’Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, à l’est du pays.

Selon les informations recueillies par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), le groupe se rendait dans un village environnant pour des activités de mobilisation électorale lorsqu’il a été intercepté par des hommes armés non identifiés. Les assaillants ont dépouillé les victimes de leurs effets avant de les conduire dans une zone isolée.

Contactée par téléphone, l’une des personnes enlevées raconte les circonstances de l’attaque. « Nous avons été arrêtés en route par des hommes armés. Ils ont pris trois motos, des tee-shirts de campagne et 150 000 francs CFA destinés aux activités électorales. Nous avons passé la nuit avec eux avant d’être relâchés le lendemain matin, sans violences physiques », a-t-il confié.

L’enlèvement a été confirmé par le préfet du Haut-Mbomou, qui a vigoureusement condamné cet acte qu’il qualifie de menace directe contre la paix et le processus démocratique. Il a appelé les forces de sécurité à identifier et traduire en justice les auteurs de cet enlèvement. « Les victimes sont toutes originaires de la région. Ceux qui commettent de tels actes sont des ennemis de la paix », a-t-il déclaré.

Cet incident intervient dans un contexte sécuritaire déjà fragile dans le Haut-Mbomou, une zone fortement affectée par l’activisme de la milice Azandé Ani Kpigbé. Depuis plusieurs mois, la région enregistre une recrudescence d’actes de violences et d’entraves à la libre circulation des personnes.

Alors que la République centrafricaine s’engage dans une phase politique décisive avec l’organisation des élections, cet enlèvement relance les inquiétudes sur la sécurité des acteurs politiques et des populations civiles, particulièrement dans les zones reculées de l’est du pays.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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