À quelques heures de la célébration de Noël, les marchés connaissent une affluence inhabituelle. Parents et enfants arpentent les étals à la recherche du mouton qui viendra trôner sur la table de fête, symbole de partage et de convivialité. Mais cette quête festive se heurte, pour de nombreux ménages, à la réalité des prix pratiqués cette année.
Pour plusieurs chefs de famille, l’achat d’un mouton relève désormais du parcours du combattant. « Même avec 45 000 FCFA en poche, je n’ai pas trouvé de bête assez grosse », témoigne un père de famille rencontré sur le marché, visiblement résigné. Malgré des budgets contraints, beaucoup consentent à cet effort, soucieux de préserver la magie de Noël pour leurs enfants.
Les éleveurs, eux, réfutent toute spéculation. Selon leur version, les tarifs proposés restent dans la norme. « Nous vendons des moutons à 30 000, 45 000 ou 50 000 FCFA. Les prix n’ont pas vraiment augmenté, mais les clients se plaignent toujours », explique un berger, pointant du doigt la hausse générale du coût de la vie.
Face à ces prix jugés élevés, certaines familles optent pour des alternatives. Justine, par exemple, a renoncé au mouton pour se rabattre sur des canards. Une solution de repli qui n’échappe pas, elle non plus, à la tendance haussière des prix. En cette veille de Noël, entre traditions et contraintes économiques, les familles s’adaptent tant bien que mal pour célébrer la fête.
