À l’occasion de la conférence ministérielle Russie–Afrique, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réaffirmé avec force la volonté de Moscou de consolider et d’élargir ses relations historiques avec le continent africain. Devant les délégations africaines, le chef de la diplomatie russe a insisté sur la nécessité de bâtir un partenariat fondé sur le respect mutuel, la souveraineté des États et des intérêts partagés à long terme.
Dans son intervention, Sergueï Lavrov a mis en avant la profondeur des liens entre la Russie et l’Afrique, rappelant le soutien de l’Union soviétique aux luttes de libération nationale et la continuité de cet engagement dans la politique étrangère russe actuelle. Pour Moscou, il s’agit aujourd’hui de passer à une nouvelle étape, marquée par une coopération stratégique renforcée dans des domaines clés tels que l’économie, l’énergie, la sécurité, l’agriculture, l’éducation et la formation des ressources humaines.
La question de la souveraineté a occupé une place centrale dans le discours du ministre russe. Selon lui, la Russie défend un modèle de coopération « sans condition politique », respectueux des choix souverains des pays africains. Sergueï Lavrov a également dénoncé les approches qu’il qualifie de néocoloniales, appelant à des relations internationales plus équilibrées, débarrassées de toute forme de pression ou d’ingérence.
Sur le plan géopolitique, la conférence a été l’occasion de réaffirmer une vision commune d’un ordre mondial multipolaire. Moscou et plusieurs capitales africaines partagent la conviction que le monde doit évoluer vers un système international plus juste, où la voix des pays du Sud, et en particulier de l’Afrique, serait davantage prise en compte dans les grandes décisions mondiales.
Enfin, Sergueï Lavrov a souligné l’importance de traduire ces ambitions en actions concrètes, à travers des projets communs et des mécanismes de suivi efficaces. La conférence ministérielle Russie–Afrique apparaît ainsi comme une étape clé dans la structuration d’un partenariat que Moscou veut ambitieux, durable et bénéfique pour les deux parties, dans un contexte international en pleine recomposition.
