Cameroun : des manifestants post-électoraux devant le tribunal militaire de Yaoundé

Au Cameroun, la situation politique demeure tendue au lendemain des élections, marquées par des manifestations dans plusieurs localités du pays. À Yaoundé, une cinquantaine de personnes interpellées lors de ces mobilisations post-électorales ont été présentées devant le parquet du tribunal militaire.

Selon des sources judiciaires, une trentaine de manifestants ont été placés en détention provisoire avant d’être transférés à la prison centrale de Yaoundé-Nkondengui. En revanche, une vingtaine d’autres personnes ont été remises en liberté sous caution, en attendant la suite de la procédure.

La décision de traduire ces civils devant une juridiction militaire suscite une vive controverse. Les avocats de la défense dénoncent des arrestations qu’ils qualifient d’arbitraires et remettent en cause la légalité des poursuites engagées. Ils estiment que les faits reprochés à leurs clients relèvent du droit commun et non de la compétence du tribunal militaire.

Dans un contexte post-électoral encore fragile, ces arrestations ravivent les inquiétudes autour du respect des libertés publiques et du droit de manifester. Les organisations de défense des droits humains appellent, de leur côté, à la libération des personnes détenues et à l’ouverture d’un dialogue apaisé afin d’éviter une escalade des tensions politiques et sociales.

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