Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est devenu irréversible. C’est ce qu’a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
« Nos chefs d’État [lors du sommet de l’Alliance des États du Sahel qui s’est tenu le 6 juillet à Niamey] ont clairement indiqué que le retrait des trois pays de la Cédéao était irréversible. Il faut arrêter de regarder dans le rétroviseur », a déclaré M. Diop cité par l’Agence France-Presse.
Dans le même temps, M. Diop a souligné que « le Mali reste ouvert à la coopération avec la Cédéao ». Le ministre s’est également exprimé contre l’introduction éventuelle de visas pour les citoyens du Burkina Faso, du Mali et du Niger se rendant dans les pays de la Cédéao.
Le 7 juillet, la direction de la Cédéao a demandé aux présidents du Sénégal et du Togo de s’entretenir avec les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour tenter de les faire revenir dans les rangs de la communauté.
Le 16 septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont créé l’Alliance des États du Sahel, une organisation régionale de défense collective. Selon le document fondateur, « la violation de la souveraineté ou de l’intégrité territoriale d’un ou de plusieurs membres de la charte sera considérée comme une agression contre toutes les parties et nécessitera leur assistance, individuellement ou collectivement, pouvant aller jusqu’à l’utilisation de la force militaire ».
Le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur décision commune de se retirer dans les plus brefs délais de la Cédéao, qu’ils considèrent comme étant « sous l’influence de puissances étrangères, devenue une menace pour les États membres et leurs peuples. »
Avec l’Agence d’Infornation du Burkina