Le dernier rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo dresse un constat alarmant : malgré les engagements de cessez-le-feu conclus récemment à Washington et à Doha, les violences continuent de s’intensifier dans l’est du pays. Alors que toutes les parties avaient officiellement convenu de déposer les armes, les experts observent une dégradation persistante de la situation sécuritaire, marquée par des affrontements d’une brutalité croissante.
Selon le document, les groupes armés actifs dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri multiplient les attaques, défiant les médiations diplomatiques engagées ces derniers mois. Les combats, parfois d’une intensité inédite, ont poussé de nouvelles populations sur les routes, aggravant une crise humanitaire déjà critique. Les experts pointent également des violations répétées du droit international humanitaire, ainsi qu’une circulation accrue d’armes et de munitions.
Les initiatives de paix signées à Washington et Doha, considérées comme de premières avancées symboliques, peinent donc à produire des effets concrets sur le terrain. Les Nations unies appellent l’ensemble des acteurs régionaux et internationaux à redoubler d’efforts pour éviter une escalade incontrôlée, alors que la confiance entre les parties semble s’éroder jour après jour.
Dans ce climat de tension, le rapport souligne l’urgence d’un mécanisme de surveillance robuste et indépendant pour garantir le respect des engagements pris. Pour les populations de l’est de la RDC, lassées par des années de conflits cycliques, l’attente d’une paix durable reste plus que jamais suspendue aux actes concrets de la communauté internationale.




