Les travaux de l’Assemblée générale de l’Association des Ombudsmans et Médiateurs Africains (AOMA) se sont poursuivis ce vendredi 5 décembre 2025 au Palais de Justice de Luanda, où les discussions de fond ont pris une nouvelle dimension. La rencontre, marquée par une forte participation des représentants continentaux, a permis d’examiner en profondeur le fonctionnement administratif et financier de l’organisation.
La Secrétaire générale de l’AOMA, également Médiatrice de la Zambie, Caroline Sokoni, a présenté son rapport moral et financier couvrant les dernières années. Si le document met en lumière plusieurs progrès réalisés, il révèle également des défis persistants, notamment les retards d’affiliation et le non-paiement des cotisations, essentiels pour préserver l’autonomie et l’efficacité de l’Association. À ce jour, neuf pays n’ont pas encore honoré leurs engagements financiers, pour un montant total estimé à 200 000 dollars américains, soit environ 100 millions de FCFA.
Face à ce constat, Mme Sokoni a encouragé les membres à redoubler d’efforts pour régulariser leur situation et participer activement aux rencontres statutaires, afin d’améliorer la performance collective de l’institution. La présentation du rapport a suscité un débat nourri au sein de l’Assemblée.
Intervenant à cette occasion, le Médiateur de la République du Tchad, Ambassadeur Saleh Kebzabo, a appelé à une structuration plus rigoureuse du document, plaidant pour une tenue comptable claire et conforme aux standards administratifs. Selon lui, un rapport mieux organisé permettrait aux membres d’identifier facilement les éléments essentiels liés à la gouvernance de l’organisation, une remarque qui a reçu l’adhésion de nombreux participants.
Autre sujet majeur au cœur des échanges : la création d’un siège fixe doté d’un Secrétariat permanent, considérée comme une étape déterminante pour renforcer la coordination institutionnelle. Le Comité exécutif a recommandé la poursuite des démarches diplomatiques auprès des États membres, via leurs Médiateurs respectifs, afin d’aboutir à une décision consensuelle.
Les discussions se poursuivent afin de finaliser et valider le rapport général, lequel devra intégrer des recommandations structurantes pour consolider l’avenir de l’AOMA et améliorer son fonctionnement au service des institutions nationales de médiation sur le continent.




