Le processus électoral marocain entre dans une nouvelle phase. Le ministère de l’Intérieur a annoncé l’ouverture des inscriptions et de la révision annuelle des listes électorales, une étape essentielle dans la préparation des législatives de 2026. Tous les citoyens âgés d’au moins 18 ans, ou qui atteindront cet âge avant le 31 mars 2026, sont appelés à s’inscrire avant le 31 décembre. Ils peuvent le faire en ligne ou directement auprès des autorités locales.
Cette opération marque le véritable coup d’envoi du cycle électoral, à un an d’un scrutin qui s’annonce stratégique pour la scène politique marocaine. Après plusieurs mois de discussions discrètes, le dialogue entre le gouvernement et les partis semble reprendre, donnant le ton d’une année 2025 placée sous le signe de la préparation politique.
Le roi Mohammed VI a réaffirmé son attachement à la tenue des élections dans le strict respect du calendrier constitutionnel. Une position perçue comme un signal fort en faveur de la stabilité institutionnelle et de la transparence du processus électoral.
Dans le camp partisan, la machine commence déjà à tourner. Les principales formations, notamment le Parti de la justice et du développement (PJD), le Rassemblement national des indépendants (RNI) et le Parti authenticité et modernité (PAM), travaillent chacun à redéfinir leurs priorités. Entre stratégies de terrain, renouvellement des discours et mobilisation interne, les états-majors s’organisent pour un scrutin présenté comme un test décisif pour la crédibilité politique et la capacité de rassemblement des acteurs.
L’ouverture des inscriptions est ainsi bien plus qu’une formalité administrative : elle ouvre la voie à une année électorale qui s’annonce intense, où l’enjeu majeur sera de susciter une forte participation citoyenne et de consolider la confiance dans les institutions. Le compte à rebours vers 2026 est désormais lancé.
