Abéché, capitale de la province du Ouaddaï, accueille depuis ce mercredi 3 décembre 2025 un atelier de formation dédié à la justice transitionnelle et aux techniques de plaidoyer. Organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), cette rencontre vise à renforcer les capacités des organisations de la société civile (OSC) de la région Est du Tchad.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le secrétaire général de la province, Abakar Hissen Didigui, a souligné l’engagement des autorités locales à soutenir la société civile dans ses efforts pour la justice et la réconciliation nationale. « La justice transitionnelle constitue un levier essentiel pour consolider la paix, restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions et instaurer une stabilité durable », a-t-il déclaré, appelant les OSC à jouer pleinement leur rôle dans la sensibilisation communautaire et l’accompagnement des victimes.
L’atelier réunit plusieurs acteurs engagés dans la promotion et la défense des droits humains. Au programme : approfondissement des mécanismes de justice transitionnelle, découverte des approches participatives et élaboration de stratégies de plaidoyer adaptées au contexte tchadien de consolidation de la paix.
Pour le représentant du HCDH, Félix Ahouanssou, la justice transitionnelle dépasse le cadre strictement juridique. « Ce processus est profondément social, humain et participatif », a-t-il insisté, soulignant l’importance de l’implication des communautés dans la reconstruction du tissu social.
En dotant les OSC de compétences renforcées, cette initiative entend faire de ces organisations des relais locaux efficaces dans la mise en œuvre des processus de vérité, de réparation, de réconciliation et de réforme institutionnelle. Une démarche qui vise, in fine, à favoriser une participation citoyenne active et à permettre aux communautés de mieux comprendre et s’approprier les mécanismes de justice transitionnelle.
