Les travaux de la 60ᵉ Réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont débuté ce lundi à Malabo, en Guinée équatoriale. Du 1ᵉʳ au 5 décembre 2025, experts, diplomates et représentants ministériels des États membres se penchent sur les enjeux pressants de paix et de sécurité dans une sous-région marquée par des défis persistants.
La rencontre s’est ouverte par la session technique des experts, qui se poursuivra jusqu’au 4 décembre. Elle servira de socle aux travaux ministériels prévus le 5 décembre en présence de la Ministre déléguée auprès du Ministre tchadien des Affaires étrangères, Mme Fatimé Aldjineh Garfa.
L’un des moments forts de la cérémonie d’ouverture a été la passation de la présidence tournante du Comité. Le Tchad a officiellement remis le flambeau à la Guinée équatoriale pour les six prochains mois. Au nom de N’Djamena, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Dr Djangbeye Guelngar Évariste, a salué les avancées réalisées au cours du mandat tchadien tout en appelant à un sursaut collectif.
Dans son allocution, Dr Guelngar Évariste a pointé les difficultés récurrentes rencontrées par les États membres dans le respect de leurs engagements. Selon lui, ces manquements entravent l’application des recommandations adoptées à l’issue des précédentes sessions de l’UNSAC. Il a encouragé la nouvelle présidence à mettre en place des mécanismes « plus réalistes et adaptés » pour inciter les pays à honorer leurs obligations, intensifier la coopération sécuritaire et consolider les acquis communs.
Désormais à la tête de l’UNSAC, la Guinée équatoriale hérite d’une feuille de route exigeante. Son mandat s’annonce déterminant dans la lutte contre les menaces transnationales, la prévention des crises et la gestion des tensions frontalières. Dans une région où le terrorisme, la criminalité organisée et l’instabilité politique demeurent des préoccupations majeures, les États membres espèrent que cette 60ᵉ session insufflera une nouvelle dynamique de collaboration et d’action concertée.
Les conclusions issues de la réunion ministérielle du 5 décembre seront particulièrement scrutées, dans l’attente de mesures susceptibles de renforcer la sécurité collective et de répondre aux urgences régionales.
