Tchad : Pour une vision énergétique durable, l’urgence d’un véritable sursaut stratégique

Alors que le Tchad cherche à consolider les bases de son développement économique et industriel, la question énergétique apparaît plus que jamais comme un maillon essentiel de sa transformation. Avec un secteur en difficulté depuis plus de deux décennies, de nombreuses voix appellent aujourd’hui à une refondation profonde de la politique nationale de l’énergie. Parmi elles, celle de Mahamat Awaré Neissa, cadre de l’administration, qui plaide pour une vision claire, durable et ambitieuse capable de soutenir les besoins d’un pays en pleine mutation.

Alors que le Tchad cherche à consolider les bases de son développement économique et industriel, la question énergétique apparaît plus que jamais comme un maillon essentiel de sa transformation. Avec un secteur en difficulté depuis plus de deux décennies, de nombreuses voix appellent aujourd’hui à une refondation profonde de la politique nationale de l’énergie. Parmi elles, celle de Mahamat Awaré Neissa, cadre de l’administration, qui plaide pour une vision claire, durable et ambitieuse capable de soutenir les besoins d’un pays en pleine mutation.

Selon lui, aucun progrès réel n’est envisageable sans une électricité fiable, abondante et accessible. Or, les 200 mégawatts actuellement disponibles demeurent très loin des besoins nationaux, à peine suffisants pour la consommation domestique et totalement inadaptés à une industrialisation viable. Pour inverser la tendance, il appelle le ministère de l’Énergie à engager un programme stratégique d’envergure, fondé sur des études sérieuses et des projections sur le long terme, un horizon de 50 à 100 ans afin de planifier l’électrification intégrale du pays.

Une telle ambition nécessitera inévitablement des investissements massifs, éventuellement appuyés par un endettement contrôlé et des partenariats techniques et financiers solides. Ces partenaires devraient accompagner la réalisation d’études de faisabilité, la construction d’infrastructures modernes et la mise en place de solutions énergétiques durables, dans un contexte où la demande ne cesse de croître.

Mahamat Awaré Neissa tient également à rappeler que Tchadélec, l’opérateur national, ne saurait être tenue seule pour responsable des difficultés actuelles. Les défis structurels auxquels l’entreprise fait face dépassent largement son cadre opérationnel. La responsabilité première en matière de vision, de planification et d’anticipation incombe au ministère de l’Énergie, garant d’une politique nationale cohérente.

Pour l’expert, le moment est venu de rompre avec les approches fragmentées et de se tourner vers un plan énergétique structuré, réaliste et durable. Seule une stratégie solide, soutenue par des ressources appropriées et une gestion rigoureuse, permettra au Tchad de garantir un avenir énergétique stable et performant, en phase avec les aspirations de sa population et les exigences de son développement.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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