Le 12ᵉ Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, connu sous le nom de Processus d’Oran, s’est ouvert ce lundi à Alger avec une allocution remarquée du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahmoud Ali Youssouf. Devant un parterre de responsables, d’experts et de diplomates, il a salué l’engagement constant de l’Algérie en faveur de la diplomatie africaine et son rôle « de principe » au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le président de la Commission a rendu un hommage appuyé aux membres sortants du Conseil de sécurité, notamment la Sierra Leone et l’Algérie, tout en souhaitant la bienvenue à la RDC et au Liberia, qui rejoignent l’instance à un moment décisif pour la représentation africaine dans les affaires multilatérales.
Rappelant le rôle crucial du groupe A3, qui fédère les trois membres africains du Conseil de sécurité, Mahmoud Ali Youssouf a insisté sur la nécessité de maintenir un pont solide entre l’UA et l’ONU, afin de garantir que « la voix de l’Afrique influence réellement les décisions mondiales ». Il a également appelé à renforcer la mise en œuvre de la Résolution 2719, adoptée pour améliorer le financement et l’efficacité des opérations de paix dirigées par les Africains.
La lutte contre le terrorisme, la fin des ingérences extérieures néfastes et l’exigence d’un financement prévisible et équitable pour les missions de paix africaines ont constitué d’autres axes majeurs de son intervention. Le président de la Commission a en outre souligné l’importance de promouvoir la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine, notamment à travers la question des réparations historiques.
Avant de prononcer son discours d’ouverture, Youssouf a été reçu par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, au Centre international des conférences (CIC), où se tient la rencontre.
Ce 12ᵉ séminaire d’Oran ouvre une nouvelle séquence de réflexion stratégique pour le continent, alors que l’Afrique tente de renforcer son influence dans la gouvernance mondiale et de bâtir des réponses autonomes et durables aux défis sécuritaires.




