Le paysage politique camerounais est en deuil. Anicet Ekane, président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), est décédé dans la nuit de dimanche à lundi 1er décembre, a appris la presse ce lundi matin auprès de ses avocats et de sa famille. Figure marquante de la scène politique, le militant souverainiste laisse derrière lui un engagement constant pour la justice sociale et la souveraineté populaire.
Récemment, Anicet Ekane s’était retrouvé au cœur de l’actualité pour son soutien affiché à Issa Tchiroma Bakary lors de la dernière élection présidentielle. Ce positionnement lui avait valu d’être accusé, aux côtés d’autres leaders politiques, d’insurrection et de rébellion, après avoir publiquement reconnu la victoire de Tchiroma, une déclaration qui avait suscité de fortes tensions dans un contexte électoral déjà crispé.
Sa disparition survient alors qu’il était en détention, dans l’attente de l’issue de la procédure judiciaire engagée contre lui. Une mort en prison qui soulève de nombreuses interrogations et relance le débat sur les conditions de détention et les libertés politiques au Cameroun. Plusieurs militants du Manidem et personnalités publiques ont réagi pour saluer la mémoire d’un homme décrit comme « cohérent dans ses combats » et « profondément attaché aux idéaux panafricanistes ».
Le décès d’Anicet Ekane ouvre une nouvelle page pour son parti et ravive les discussions sur la situation politique d’un pays encore marqué par les tensions post-électorales.




