À l’occasion du 67ᵉ anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, célébré ce 1er décembre 2025, le président Faustin Archange Touadéra s’est adressé à la Nation dans un message empreint à la fois de solennité, de fierté et de vigilance. Devant les Centrafricains, le chef de l’État a rendu hommage aux pères fondateurs, notamment Barthélemy Boganda, dont l’héritage, selon lui, demeure la boussole morale du pays : Unité, Dignité, Travail.
Rappelant les sacrifices des générations passées, Touadéra a salué la reconstruction progressive de l’État, qu’il considère comme l’un des acquis majeurs de la 6ᵉ République. Il a souligné les efforts réalisés en matière de sécurité, relevant la transformation de l’armée, désormais « républicaine, respectée et fidèle à la souveraineté nationale ». Le président a exprimé sa gratitude envers la MINUSCA, ainsi que les forces alliées russes et rwandaises, pour leur contribution déterminante au retour de la stabilité.
Évoquant les progrès sociaux et économiques, il a mis en avant la reconstruction des infrastructures routières, scolaires et sanitaires, la modernisation de l’administration publique, ainsi que les investissements dans l’énergie, le numérique et l’emploi jeune. Pour lui, le pays demeure aujourd’hui « un îlot de paix dans la sous-région », malgré un contexte mondial marqué par de fortes incertitudes.
À quelques semaines des élections générales du 28 décembre, Touadéra a insisté sur la nécessité d’un climat apaisé. Il a dénoncé fermement les démarches de certains acteurs politiques à l’étranger ayant sollicité des sanctions contre la RCA, qualifiant ces initiatives de « traîtrise » et de menace contre l’intérêt national. Le président a exhorté l’opposition, les acteurs politiques et la société civile à la retenue, au dialogue et au sens des responsabilités, afin de préserver la cohésion nationale.
Dans un geste d’apaisement, il a annoncé une grâce présidentielle concernant plus de 860 détenus, destinée à favoriser la réconciliation et la réinsertion sociale. Le chef de l’État a également salué la jeunesse, les femmes et l’ensemble des forces vives qui participeront au défilé du 2 décembre, symbole selon lui de la vitalité démocratique du pays.
Concluant sur un ton rassembleur, Touadéra a rappelé que « le destin de la République s’écrit entre les mains de ses citoyens », appelant chacun à défendre la paix, l’unité nationale et les valeurs fondatrices de la Nation. « Vive la République, que Dieu bénisse la Centrafrique », a-t-il déclaré en clôture de son discours.
