Le 7ᵉ Sommet Union africaine/Union européenne s’est clôturé mardi dans la capitale angolaise par l’adoption unanime de la déclaration finale, marquant un consensus rare sur les priorités stratégiques partagées entre les deux continents. Après deux jours de travaux intenses, les dirigeants ont exprimé leur satisfaction quant aux avancées enregistrées, notamment sur la consolidation de la paix, la prospérité et le renforcement du multilatéralisme.
La délégation tchadienne, conduite par le Dr Djangbeye Guelngar Évariste, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a pris une part active aux discussions à huis clos. Les échanges se sont articulés autour de deux sessions majeures : paix, sécurité, gouvernance et multilatéralisme d’une part, et prospérité, personnes, migration et mobilité d’autre part.
Sur le plan sécuritaire, les participants ont réaffirmé leur volonté de consolider la coopération UA–UE, en s’appuyant notamment sur les 12 missions civiles et militaires européennes déployées en Afrique. Les programmes de renforcement des capacités contre le terrorisme et pour la prévention des conflits seront élargis, dans un contexte toujours marqué par les effets persistants de la guerre en Ukraine sur les équilibres géopolitiques mondiaux. Les dirigeants ont également insisté sur la mise en œuvre du Pacte pour l’avenir des Nations Unies et sur la nécessité de réformes structurelles au sein de l’ONU pour un multilatéralisme plus inclusif.
Côté développement, l’Union européenne a réaffirmé son engagement à travers l’initiative Global Gateway, dotée de 150 milliards d’euros. Ce programme demeure l’un des leviers majeurs de la coopération avec l’Afrique, destiné à soutenir des projets prioritaires dans les infrastructures, l’énergie verte, la transition numérique, l’éducation et la santé.
En conclusion des travaux, une conférence de presse conjointe a réuni le président angolais João Lourenço, le président du Conseil européen António Costa, le président de la Commission de l’Union africaine Mahamoud Ali Youssouf et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Tous ont salué un sommet qui ouvre, selon eux, « une nouvelle ère de partenariat équilibré et porteur d’opportunités mutuelles ».
Tout en appelant à une meilleure harmonisation entre l’UA et les Communautés économiques régionales, les dirigeants ont insisté sur une transition des engagements vers des actions concrètes. Dans un contexte mondial complexe, le sommet de Luanda rappelle que la paix durable et la prospérité partagée nécessitent plus que des déclarations : elles exigent des efforts coordonnés, équitables et soutenus.
