La sous-préfecture de Marchoud a accueilli ce week-end le préfet d’Abougoudam, Habib Adoudou Azzabi, dans le cadre de sa tournée de sensibilisation consacrée à la cohabitation pacifique et au vivre-ensemble. Une visite très attendue dans cette zone marquée par des tensions récurrentes entre agriculteurs et éleveurs.
À Tamarasabour, où s’est tenue une rencontre élargie avec les chefs traditionnels et les autorités locales, le préfet a insisté sur l’impératif de maintenir la stabilité sociale et de prévenir les violences, particulièrement autour de la gestion des espaces agricoles, des couloirs de transhumance et des ressources naturelles.« La paix n’a pas de prix, et elle dépend de l’engagement de chacun », a-t-il rappelé devant une population venue en nombre.
Les habitants ont profité de cette visite pour faire entendre leurs préoccupations : manque d’enseignants, insuffisance d’infrastructures scolaires, difficultés d’accès aux soins de santé et absence de structures de prise en charge de proximité. Autant de défis qui pèsent sur le quotidien des familles.
En réponse, le préfet a annoncé deux mesures fortes : la construction immédiate d’un district sanitaire et la mise en place d’une école communautaire, destinés à rapprocher les services publics des populations et à garantir de meilleures conditions d’apprentissage pour les enfants.
La cérémonie de pose de la première pierre de ces infrastructures a marqué un moment symbolique de la visite, interprété comme un signe concret de l’engagement des autorités à améliorer la vie locale.
En clôturant sa tournée, Habib Adoudou Azzabi a réaffirmé sa détermination à poursuivre ses actions de sensibilisation à travers le département d’Abougoudam afin de promouvoir le dialogue, prévenir les conflits et soutenir le développement des communautés rurales.
