La situation en Palestine reste tendue, entre attaques de colons, opérations militaires et décès dans les prisons israéliennes. À Bethléem et dans les environs, des colons ont attaqué une communauté bédouine près de Khan al-Ahmar, tandis que des jeunes Palestiniens ont été blessés près du mur de séparation et que l’occupation a fermé plusieurs accès de la ville. À Jérusalem, des centaines de colons ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa et de nouveaux points de contrôle ont été installés, tandis qu’à Al-Hadidiya, dans le nord de la vallée du Jourdain, des terres palestiniennes sont défrichées par des colons. La bande de Gaza a également été frappée : deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et un autre à Beit Lahia par un drone.
Parallèlement, le rapport publié ce lundi par Physicians for Human Rights Israel (PHRI) révèle que 94 prisonniers palestiniens sont morts en deux ans dans les prisons israéliennes en raison de torture, de mauvais traitements et de refus d’accès aux soins médicaux. Selon l’organisation, ces décès ne seraient pas des incidents isolés, mais le résultat d’une politique systémique, documentée par autopsies et témoignages : traumatismes crâniens, fractures, malnutrition et privation de soins vitaux. Aucune poursuite n’a été engagée à ce jour contre les responsables, et PHRI appelle à une enquête internationale indépendante pour mettre fin à cette politique et garantir justice aux familles des victimes.
Dans ce contexte, le gouvernorat de Jérusalem alerte sur l’escalade des attaques de colons contre les communautés bédouines, tandis qu’un diplomate turc s’est rendu dans le gouvernorat d’Hébron pour prendre connaissance de la situation, illustrant la dimension internationale croissante de cette crise.



